Aujourd’hui, Ailleurs
- A ROUBAIX -
L'histoire du centre culturel de
Roubaix ne date pas d'hier. Son nom vient de la première fonction du bâtiment à sa construction en 1902 : la Condition publique est affectée au conditionnement de la laine et des soies
et au contrôle de la qualité des textiles avant leur vente. D'où le nom qui orne la colossale entrée de cet édifice à structure de béton, recouvert de "toits terrasses" sur lesquels
fleurissent quantité de plantes, et dont la rue couverte d'une longueur de 140 mètres constitue l'ultime originalité du lieu.
La Condition publique s'entend pluridisciplinaire : elle propose des concerts de tous genres ainsi qu'un
rendez-vous festif mensuel, le "bal des beaux dimanches" aux sonorités métissées (tziganes, arabes, etc .).
De nombreuses expositions sont également présentées, ainsi que des
performances visuelles, des débats et conférences grâces aux espaces dédiés que sont la Galerie, l'Observatoire et la Verrière. Quant au Plateau, lieu de production et de répétition, il
reste ouvert à tous. Enfin, la Condition publique dispose du Bazar, une boutique de disques et de produits en rapport avec la programmation, et d'un café restaurant "l'Alimentation" à la
décoration colorée en rapport avec le passé industriel du lieu.
Ouverte en mai 2004, cette nouvelle Condition publique est un lieu de culture providentiel dans une
région où la création contemporaine manque de visibilité. Saluons l'initiative de ses instigateurs, et gageons qu'ils assureront aisément la pérennité de cette récente "manufacture
culturelle".
Texte et photo : l'internaute.
Des exemples à suivre
Lyon
La Bourse du Travail a été transformée en salle de spectacle où elle accueille des concerts, des représentations théâtrales, des opéras… On y trouve aussi une bibliothèque.
Lille
La bourse sera déménagée en 2008 dans un lieu plus grand pour pouvoir accueillir, en plus de tous les syndicats présents, l’UNSA, le FSU et l’Union Syndicale Solidaire. Ce lieux est très vivant, il a notamment accueilli une grève de la faim en soutien aux sans-papiers en 2004.
Stéphanie Soyer
Les mauvais exemples
Bordeaux
En 2002, l’ancienne bourse du travail est vendue à un particulier par la municipalité de Juppé. Les anarchistes protestent et occupent les lieux. Ils demandent la transformation en un local vaste et gratuit, afin de disposer d'un lieu d’effervescence culturelle. La bourse a été fermée à cause d’un incendie, et ce ne sont pas les anars qui ont mis le feu… Le bâtiment en pierre, très beau et très ancien, est actuellement en travaux. Quant à la nouvelle bourse, c’est un bâtiment stalinien des années 70. Elle est recouverte d’un filet parce que les plaques de béton gravillonné dont elle est recouverte se décollent et tombent.
Nîmes
La municipalité a vendu le bâtiment désaffecté à un promoteur immobilier, la bourse a été rasée pour y reconstruire des logements. Une association s’est constituée, les Réboursiers, elle avait pour but de sauvegarder le lieu. D’autant que la bourse contenait une salle de 250 places avec une superbe coupole… une magnifique salle de spectacle aurait pu voir le jour.
Des Bourses du Travail toujours en action
Toulouse, Amiens, Angers, Blois, Nice, Béziers, Montpellier, St Etienne ont leur bourse du travail toujours en action.