La Bourse du Travail et son quartier
L’impossible débat
Pour découvrir des extraits de ce film, et accéder à l'entretien accordé par le réalisateur à "EVENE", cliquez sur le lien ci-après :
Pour découvrir la bande annonce, cliquez sur le lien ci-après : http://www.dememoiresdouvriers.com
Le droit d'entrée est de 5€ pour les adhérents et 7€ pour les non-adhérents, payable par chèque libellé à l'ordre de :
l'Association Bourse du Travail Memoire Vivante.
Les billets sont à retirer :
- Soit aux MUTUELLES DE FRANCE, 59 Boulevard Blanqui à TROYES.-
- Soit aux ARTISANS DU MONDE, 17 Rue Général Saussier à TROYES.
LES OUVRIERES DE LA REPUBLIQUE
LES BONNETIERES DE TROYES
SOUS LA TROISIEME REPUBLIQUE
CONFERENCE/DEBAT
LE 5 OCTOBRE 2011
A LA MAISON POUR TOUS
DE LA VILLE DE SAINTE SAVINE
Le livre d'Helen HARDEN CHENUT, traduit de l'anglais (US) par Thomas Van Ruymbeke, est sorti en France en 2010 dans la collection "Histoire" aux presses universitaires de Rennes, en coédition avec le conseil général de l'Aube.
Helen HARDEN CHENUT ici photographiée par Jorge D'HUSLT devant la Bourse du Travail avec son livre et la traduction française.
Ci-après quelques mots tirés des "Remerciements" de ce livre :
"Mon intention a toujours été de rendre aux Troyens cette riche histoire de leur ville qui est devenue la capitale de la bonneterie française dès la fin du XIXe siècle. Le choix de centrer l'étude sur le travail féminin m'a permis de rendre compte des inégalités professionnelles entre les hommes et les femmes, suite à la féminisation croissante de la main-d'oeuvre, et d'expliquer pourquoi l'on estimait que le travail de celle-ci n'avait pas la même valeur. Ce livre reste tout de même une histoire relationnelle dans laquelle les ouvrières figurent à côté des ouvriers, des militants, des patrons, et des hommes politiques qui jouent eux aussi un rôle important dans cette histoire. En fait, la prédominance masculine reflète véritablement la société française sous la Trosième République. Comme le dit Michelle Perrot, "écrire l'histoire des femmes, c'est s'inscrire dans une histoire universelle, dont il s'agit de dissiper les ombres, de faire parler les silences, de rendre plus compréhensible la trame et le sens" (le travail du genre)......"
Le livre d'Helen HARDEN CHENUT est une véritable étude historique sur la vie ouvrière Troyenne, dont nous sommes pour la plupart issus.
C'est la raison pour laquelle il nous a semblé important de faire connaître cet ouvrage au plus grand nombre.
Aussi notre Association a pris l'initiative d'organiser, en partenariat avec la Ville de SAINTE SAVINE et Jean-Luc RIO de la librairie "LES PASSEURS DE TEXTES", une conférence/ débat avec l'auteur (qui se déplacera spécialement des Etats Unis pour l'occasion), mais aussi avec vous qui pourrez animer le débat par la richesse de vos anecdotes, vos témoignages, votre vécu et votre ressenti.
Cette soirée sera co-animée par Jean-Louis HUMBERT et Jean-Louis PEUDON, deux autres historiens Troyens très attachés à la mémoire usinière et bonnetière de notre Département.
Ci-après un exemplaire du questionnaire tel qu'il a été élaboré et distribué directement par les membres de l'Association aux Aubois.
PREMIERS RESULTATS
Connaissez-vous la Bourse | OUI : 201 | NON : 15 | TOTAL : 216
| % |
Que représente-t-elle pour vous ? | Activités politique, Syndicale, associative, Solidaires. |
| 94 | 43,52 |
| Sport |
| 7 | 3,24 |
| Culture |
| 33 | 15,28 |
| Rien |
| 34 | 15,74 |
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L’avez-vous fréquentée ? | OUI : |
| 157 | 72,69 |
| NON : |
| 55 | 25,46 |
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Si oui, à quelle occasion ? | Droit du travail, Association, Logement |
| 91 | 42,13 |
| Culture |
| 58 | 26,85 |
| Autre |
| 16 | 7,41 |
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Depuis quand est-elle fermée | 2000 |
| 86 | 39,81 |
| 2006 |
| 98 | 45,37 |
| 2008 |
| 23 | 10,65 |
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Avez-vous entendu parler du projet St Nicolas ? | OUI |
| 179 | 82,87 |
| NON |
| 34 | 15,74 |
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Le bâtiment « Bourse du Travail » doit-il changer de nom ? | Plutôt favorable |
| 29 | 13,43 |
| Plutôt opposé |
| 56 | 25,93 |
| Tout à fait opposé |
| 128 | 59,26 |
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Seule une activité commerciale Peut dynamiser le quartier de la Bourse ? | OUI |
| 37 | 17,13 |
| NON |
| 172 | 79,63 |
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Avis sur propositions de l’Association. | Installation OT et Cellules valorisant Notre patrimoine….. |
| 115 | 53,24 |
| Installation d’artisans D’art…… |
| 119 | 55,09 |
| Librairie régionale En partenariat avec Les libraires locaux. |
| 62 | 28,70 |
| Autres suggestions : Penser aux étudiants. |
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La grande salle du 1er étage doit Elle rester municipale ? | OUI |
| 195 | 53,24 |
| NON |
| 17 | 7,87 |
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Si oui, pour quelles utilisations ? | Mise à disposition des Associations locales. |
| 153 | 70,83 |
| Organisation de Conférences. |
| 147 | 68,06 |
| Animations : théâtre, Cinéma (clubs), Folklore, concerts. |
| 146 | 67,59 |
| Animations sportives. |
| 125 | 57,87 |
| Organisation de Tournois d’échecs, de Bridge. |
| 94 | 43,52 |
| Animations en Direction et avec des Jeunes, des étudiants. |
| 143 | 66,20 |
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Terrain non bâti à l’arrière de La bourse du travail. Construction avec un RDC Consacré à 80% au commerce. Un SS pour commerce et stationnement, R+1 et étages Supérieurs destinés aux commerces, Aux services et/ou du logement
| Plutôt favorable |
| 61 | 7,407 |
| Plutôt opposé |
| 57 | 26,39 |
| Tout à fait opposé |
| 89 | 41,20 |
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Qui êtes-vous ? | Femme |
| 122 | 56,48 |
| Homme |
| 92 | 42,59 |
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Code Postal ? | Troyes |
| 66 | 30,56 |
| Agglomération |
| 108 | 50 |
| Autres |
| 20 | 9,25 |
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Age ? | Moins de 20 ans |
| 10 | 4,63 |
| Moins de 35 ans |
| 47 | 21,76 |
| Moins de 60 ans |
| 102 | 47,22 |
| Moins ou égal à 70 ans |
| 36 | 16,67 |
| Plus de 70 ans |
| 20 | 9,25 |
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Profession ? | Salarié |
| 112 | 51,85 |
| Retraité |
| 72 | 33,33 |
| Etudiant |
| 4 | 1,85 |
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RETOURS PAR LA POSTE : |
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| 148 |
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RENCONTRES AVEC LES COMMERCANTS DE LA RUE EMILE ZOLA : |
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| 27 |
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RENCONTRES DEVANT LA FNAC ET AUTRES : |
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| 28 |
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INTERNET |
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| 13 |
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| 216 |
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1000 questionnaires distribués,
soit un retour de 21,6 %
Il vous est encore possible de
participer à ce sondage
en remplissant les trois
questionnaires ci-après.
Réunion du mercredi 16 juin 2010
Etaient présents :
Partis politiques : PG, PCF, MRG, Europe-Ecologie, Les Verts, Modem, divers droite, PS excusé.
Syndicats : UNSA, CFTC, CGT, Solidaires.
Plusieurs conseillers municipaux : Marc Bauland, Philippe Beury, Alain Carsenti, Dominique Deharbre, Anna Zajac, par ailleurs présidente de Bourse du Travail Mémoire vivante.
Plusieurs membres du conseil d’administration de l’association.
Objectifs de la réunion .
- faire connaître l’avis de chacun sur la manière dont la municipalité a jusqu’alors traité le problème de la Bourse du Travail et plus généralement de son quartier,
- examiner des solutions alternatives,
- définir une stratégie.
Constat préalable : le traitement de la Bourse, conduit de manière opaque et sans concertation, pose des problèmes qui débordent largement le bâtiment : parce qu’il concerne tout un quartier et parce qu’il implique une conception réductrice de l’urbanisme fondée sur de simples critères marchands, alors que le bâtiment lui-même a une valeur symbolique.
1. Deux grandes questions abordées lors de la discussion .
- Le traitement urbain du quartier de la Bourse :
- la Bourse, malgré le rôle joué dans l’histoire de la ville et du département, économique, politique, social, culturel, festif, sportif, a été considérée par la municipalité comme un bâtiment banal intégré dans un ensemble commercial où elle a perdu jusqu’à son nom, le « passage Saint-Nicolas » ayant remplacé pendant un moment (suppression provisoire ou non ?) la Bourse du Travail.
- l’enjeu affirmé de l’opération, la redynamisation du centre-ville, n’est pas assuré pour plusieurs raisons :
- caractère sommaire de l’enquête qui ne pose aucun problème d’urbanisme et se contente de quantifier globalement le potentiel économique,
- analyse insuffisante des risques pesant su le commerce existant et sur les pôles tels que le marché des halles,
- absence de données sur la faiblesse du pouvoir d’achat local (dernier rapport alarmant sur l’appauvrissement local) qui ne sera pas changée par une plus grande offre commerciale,
- absence de données sur l’état du commerce actuel et sur le nombre de surfaces commerciales désaffectées,
- absence d’analyse fine sur le type d’achats et de commerces qui permette de définir une stratégie adaptée.
Fondamentalement, la démarche municipale se fait selon une problématique ancienne, antérieure à la loi sur la Solidarité et le Renouvellement Urbain (loi SERU) de 2000.
- les décisions sont prises au sein d’un système particulièrement fermé :
Hors de toute concertation véritable à l'amont où il n’y a aucune discussion sur le type de questions que l’on veut poser à la population et le type de cabinet choisi pour mener les opérations d’audit et, à l’aval, parce que plusieurs décisions concernant d’importantes opérations financières échappent aux délibérations du conseil par le biais de la délégation au pouvoir du maire.
- L’absence de vision de la ville.
Tous le documents officiels d’urbanisme soulignent depuis un demi-siècle l’exceptionnelle richesse patrimoniale. Les ouvrages et la mémoire vivante rappellent l’importance prise par l’agglomération et le département dans l’histoire contemporaine (industrie textile de renommée mondiale, place importante dans le mouvement social). Des labels sont venus consacrer ces exceptions et une récente exposition sur la statuaire champenoise a attiré 70 000 visiteurs français et étrangers mais le musée du textile est minable, la muséographie du musée St-Loup attend des moyens, le parc industriel est livré aux promoteurs immobiliers, les bijoux de famille sont vendus un à un et il est prévu d’investir des sommes importantes dans des projets chimériques déconnectés des besoins locaux et de l’histoire : 18 millions pour la réouverture de 300 mètres de canal (qui n’a pratiquement joué aucun rôle dans l’histoire locale, c’est sans doute écologiquement regrettable mais c’est ainsi), 40 millions pour un auditorium monumental pour lequel on ne trouve trace d’aucune étude.
2. Les solutions alternatives.
- Le tout commerce considéré de manière purement quantitative ne marche pas.
Il faudrait distinguer les différents types d’achat et de commerce et leur degré de satisfaction par les structures existantes et les activités économiques liées davantage aux nouveaux types émergents : économie solidaire et durable, aux spécificités locales : produits régionaux, industries du végétal, dont le quartier de la Bourse pourrait constituer un lieu de pratique et une vitrine à condition d’examiner la complémentarité avec l’existant dans ce domaine. Dans cette optique, la Bourse peut avoir un aspect commercial et démonstratif d’autant plus qu’elle occupe une entrée de ville.
- L’histoire et la mémoire du lieu doivent retrouver leur place. Des expositions, des films, des congrès sur l’histoire contemporaine : histoire de l’industrie, du mouvement social, de l’architecture mal connue et très importante du XXe. En 2006, la nécessité de collecter des témoignages avait été évoquée pour la connaissance de cette histoire. Cela suppose de la rigueur comme pour n’importe quel archivage. Troyes a la chance de posséder une association experte dans ce domaine : le Son des Choses qui pourrait se développer. On peut imaginer comme dans plusieurs villes de France une Maison de la Mémoire orale qui pourrait d’ailleurs s’ouvrir à la parole des immigrés en liaison avec le polyculturel qui se pratique à La Chapelle-St-Luc (la collecte des témoignages, fondamentale dans l'histoire contemporaine, n'a pas été abordée au cours de la réunion du 16 Juin mais avait fait l'objet de délibérations en Mai 2006). Cela pourrait contribuer à faire de la Bourse un lieu d’échanges et de réflexion sur les grandes questions actuelles : économiques, sociales.
- L’animation du quartier se décline également en mouvement : la rue Emile Zola, artère maîtresse mais vide à partir de 19 heures, ne peut compter sur simplement du commerce pour revivre. Les boutiques franchisées, les banques, les plates formes de vente du numérique n’ont évidemment jamais remplacé les cinémas. La ville de Troyes manque de salles moyennes. Les jeunes sont tant bien que mal logés ici ou là pour s’adonner à la musique. Une réflexion peut s’engager sur les capacités offertes par la Bourse (exemples de Roubaix transformant des sites industriels ou des locaux publics désaffectés en studios).
- La politique locale. A la fin de la réunion a été évoqué le handicap que constitue le manque de rapport entre projets du département et de la ville. L’idée a été émise de ne pas laisser le département en dehors de nos demandes concernant une stratégie d’ensemble sur des problèmes tels que le musée du textile ou les projets sans enquête tel que l’auditorium.
3. Notre demande :
Une véritable concertation :
- Définir des lignes de réflexion sur l’avenir du quartier de la Bourse.
- Consultation de la population.
4. La stratégie :
Les échéances immédiates :
- Conseil municipal du 1er juillet : il doit délibérer et voter sur le principe d’une concession de l’îlot de la Bourse du Travail conférant à l’aménageur l’exclusivité de la gestion et de l’exploitation de l’îlot.
- Conférence de presse, jeudi 24 juin, à 15 heures, devant la Bourse du Travail à laquelle, d’ores et déjà, nous invitons le plus grand nombre d’entre vous à assister
- Invitation à assister massivement au conseil municipal, le 1er juillet à 19 heures
Le long terme : constitution de groupes de travail sur un certain nombre de thèmes.
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